Croyances New Age
Il n’y a pas de vieux royaume et de nouveau royaume, il y a seulement le présent. La terre promise n’est qu’un vœu utopique du New Age. La réalité que nous percevons aujourd’hui est un reflet de notre niveau de conscience, généralement un bas niveau d’ombre conditionné par l’ignorance, la peur et l’avidité. C’est une vision dualiste : nous craignons et haïssons ce que nous ne n’aimons pas (la douleur, la mort, la guerre, la misère, la pollution…) et nous sommes attachés et désirons ce que nous aimons (le plaisir, la paix, l’abondance…). Basé sur cette vision dualiste, nous avons l’arrogance de croire que nous savons ce qui est bien ou mal, comment les gens et les gouvernements devraient se comporter, et ce qui serait approprié pour le futur de la terre, de la nature et de l’humanité. Et nous prenons une attitude dogmatique, affirmant que les situations que nous jugeons mauvaises doivent être changées, améliorées et guéries.
Il n’y a pas d’entités ou de systèmes malveillants, de pouvoirs secrets qui nous contrôlent et nous manipulent, qui censurent l’internet, surveillent et dirigent le monde, créent conflits et scandales, et nous lavent le cerveau. Tout ceci n’est qu’une projection de notre conscience de victime. Nous percevons le monde comme une manifestation de nos tendances personnelles. Tant que nous avons en nous les tendances de contrôler, manipuler, censurer, diriger ou créer des conflits, ce sont les scénarios que nous percevons dans le monde. Le chaos du monde extérieur n’est que le reflet d’un esprit chaotique. Pour un esprit clair et paisible, le monde extérieur est parfait et paisible.
Les êtres humains, avec leur avidité et leur haine, font également partie de la nature. Et les marées noires, la pollution, les guerres, la famine et les catastrophes provoquées par l’homme sont aussi des phénomènes naturels, comme les tempêtes, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre et les inondations. Mais, dans notre arrogance, nous jugeons les gens, la nature, et nous-mêmes, nous avons des opinions et prétendons savoir comment la réalité devrait être. Nous croyons même que les catastrophes naturelles se produisent pour nous punir ou pour nous éveiller, et qu’une éclipse solaire a une signification particulière ou va provoquer un changement (il y a plusieurs éclipses chaque année depuis des millénaires, et si c’était le cas, les choses auraient déjà changé). La réalité, ou la vérité, n’est pas laide ou belle, elle n’est que la façon dont les choses sont. Nous avons seulement la prétention de la juger.
Notre vision dualiste nous fait croire qu’il y a les bons (nous), qui sont prêts à changer et qui vont survivre dans un nouveau monde paradisiaque rempli d’amour et d’abondance, et les mauvais, encore attachés à l’ancien paradigme (pas comme nous !), qui vont mourir ou disparaître. C’est le cœur du système de croyance puéril du New Age, dans lequel il est bien sûr préférable de survivre que de mourir… Qui sait ?
Lorsque nous sommes capables d’élever notre niveau de conscience et de cesser de nous laisser contrôler par nos émotions négatives (l’avidité et la peur), nous pouvons commencer à répondre au lieu de réagir. Et si nous changeons, le monde changera. En fait, pas le monde, mais notre perception du monde. Ce monde chaotique et mauvais que nous haïssons tellement (nous qui n’avons pourtant que de belles émotions positives et bienveillantes), et que nous aimerions changer, n’est qu’une projection de la basse fréquence de notre propre conscience, la réflexion de l’ombre de la conscience collective de l’humanité. C’est un test pour voir où nous en sommes vraiment !
De toute façon, seule une entité illusoire, individuelle et séparée, peut gagner ou perdre. Mais nous ne sommes pas un petit moi illusoire et séparé, nous sommes le tout !
« Nous serons en sécurité » est une projection utopique dans un futur qui n’existera jamais. Dans le moment présent, nous sommes toujours en sécurité, parce que nous sommes !
11 juillet 2010, Cabrières d’Aigues