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Les bases du bouddhisme

321 Rythmes du Pacifique

321 Rythmes du Pacifique

Le Bouddha n’a jamais dit : « la vie est souffrance ». C’est une compréhension erronée, de certaines personnes qui n’ont pas pris le temps d’étudier de près les enseignements du bouddhisme.

« Souffrance » n’est pas une bonne traduction de dukkha*. « Imperfection » serait mieux, ou « insatisfaction ». Cela signifie que dans le monde conditionné rien n’est parfait. Et comme tout change sans cesse, rien ne peut être complètement et toujours satisfaisant. Dukkha est une caractéristique à la fois des expériences agréables et des expériences désagréables. La Première Noble Vérité* dit « dukkha existe », pas « la vie est dukkha ». Et il appartient à chacun d’observer si c’est vrai ou non.

Dukkha comprend les choses désagréables, comme la maladie, la vieillesse et la mort, ne pas obtenir ce qu’on veut, obtenir ce qu’on ne veut pas, etc., et aussi les choses agréables, le meilleur amant (parce qu’il peut partir), le meilleur compte bancaire (parce qu’il peut diminuer), la meilleure maison (car elle peut avoir besoin de réparations), la meilleure nourriture (parce qu’on en aimerait davantage ou qu’on en a trop mangé), etc. Chacun peut observer si cette imperfection, cette insatisfaction, est également vraie pour lui.

Ensuite, la Deuxième Noble Vérité donne la cause de dukkha : le désir que les choses soient différentes de ce qu’elles sont, avoir des préférences et des attentes qui ne sont pas satisfaites.

La Troisième Noble Vérité est la fin de dukkha, lorsqu’on accepte les choses telles qu’elles sont, qu’on n’y est pas attaché et qu’on ne s’identifie pas à elles comme « moi » ou « miennes ».

La Quatrième Noble Vérité est la voie qui conduit à la fin de dukkha : la Noble Voie Octuple* ; elle est composée de trois parties : la moralité, la méditation et la sagesse, et explique en détail toutes les pratiques.

Le bouddhisme est un enseignement optimiste et positif – contrairement à ce que croient certaines personnes qui le connaissent mal – parce qu’il apporte une solution à nos difficultés, nos souffrances et nos insatisfactions, une solution qu’il ne faut pas croire, mais découvrir par soi-même.


Dukkha (pali) : insatisfaction, imperfection, souffrance. Une des trois caractéristiques de l’existence et de tous les phénomènes, selon le bouddhisme. Les deux autres sont anicca (l’imper­manence) et anatta (l’impersonnalité). Il y a trois sortes de dukkha : le dukkha de la souffrance : la souffrance est douloureuse par elle-même ; le dukkha du plaisir : le plaisir n’est pas complètement satisfaisant parce qu’il contient l’incertitude de son accomplissement et de son prolongement, la crainte de sa cessation et la nature douloureuse de la lassitude et de la satiété qu’il ne manquera pas de produire ; et le dukkha inhérent à tous les phénomènes conditionnés.

* Quatre Nobles Vérités : ce sont les Vérités de la souffrance, de l’origine de la souffrance, de la cessation de la souffrance et de la voie conduisant à la cessation de la souffrance, ou Noble Voie Octuple. Les Quatre Nobles Vérités sont considérées comme la base de l’enseignement du Bouddha et sont reconnues comme telle par tous les bouddhistes.

* Noble Voie Octuple : il s’agit de la Quatrième Noble Vérité. C’est la voie de la pratique, celle qui conduit à la Troisième Noble Vérité, la cessation de la souffrance. Ses huit aspects sont : la vue juste et la motivation juste, qui constituent l’entraînement à la sagesse ; l’action juste, la parole juste et le mode de vie juste, qui constituent l’entraînement à la moralité ; l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste, qui constituent l’entraînement à la méditation.

 

24 mars 2010, Chiang Mai

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