Pratiquer et se désengager du monde, par Pierre Wittmann
Pendant les périodes de difficultés, de tensions, de crises, que ce soit au niveau mondial ou au niveau personnel, l’important est de rester centré, de garder son calme et sa paix intérieure, de ne pas se laisser influencer ou emporter par les circonstances extérieures, aussi dramatiques soient-elles, ni par les énergies et les émotions négatives.
Ce n’est pas une tâche facile. Dans les circonstances difficiles, l’aide la plus sûre et la plus solide qu’on puisse trouver est à l’intérieur de soi. C’est l’occasion de comprendre les bienfaits d’une pratique personnelle régulière. Une pratique spirituelle, comme le yoga, la méditation, la prière, le qi gong, le tai ji quan (ou tai chi)… ou une activité comme le sport, la gymnastique, la promenade, la musique, la peinture… Il est important que ce soit une activité qui nous plaise, et qui nous permette, chaque jour, de nous désengager du monde et de nos problèmes, afin de retrouver rapidement notre centre et notre calme intérieur.
La discipline et, au besoin, une routine ou un rituel, sont nécessaires pour nous inciter à rester fidèles à ces rendez-vous intimes avec nous-mêmes. L’efficacité de la pratique tient au fait qu’elle nous permet de nous centrer dans notre corps ou notre cœur, plutôt que dans notre mental et nos pensées. C’est pourquoi il est préférable de choisir une pratique spirituelle, physique ou créative, plutôt qu’intellectuelle. Les problèmes, les difficultés et le monde extérieur n’existent que dans notre esprit. C’est notre mental et notre intelligence rationnelle qui créent le stress, l’anxiété, le découragement, les ressentiments… et toutes les émotions négatives qui drainent notre énergie, affaiblissent notre système immunitaire, provoquent des disputes avec notre entourage et alimentent nos conflits intérieurs.
Lorsque nous nous désengageons du monde créé par le mental, nous utilisons l’intelligence du cœur ou celle du corps. Elles prennent la relève du mental, et nous procurent la paix intérieure, le bien-être et le contentement. Nos rythmes biologiques s’apaisent, notre corps se fortifie, notre énergie augmente, et nous sommes capables de vivre dans le moment présent.
L’énergie, l’harmonie, le calme et les sentiments positifs qui nous habitent alors nous aident non seulement à faire face avec équanimité aux circonstances extérieures, mais nous permettent aussi d’agir avec bienveillance envers notre entourage et d’avoir une influence positive et tranquillisante sur nos proches, notre environnement et la société en général.
Aussi, pendant les périodes de difficultés et de crises, ayons plus que jamais la discipline de faire notre pratique quotidienne. C’est, dans bien des cas, lorsque nous nous désengageons du monde que nous l’aidons le plus !Ce texte est un chapitre du Guide du bonheur pour le troisième millénaire, de Pierre Wittmann.